Un visionnaire pour une justice plus humaine

Robert Badinter, le 31 janvier 2013 à Poitiers. Wikipedia
Aujourd’hui, alors que Robert Badinter entre au Panthéon, le Cmfm (Centre de Médiation et de Formation à la Médiation) tient à rendre hommage à cet homme d’exception, dont la vision a profondément marqué l’histoire de la justice française et inspiré la création de notre association.
1984 : La naissance d’une révolution judiciaire En 1984, Robert Badinter, alors Garde des Sceaux, porte une ambition claire : « humaniser la justice ». Pour lui, la justice ne doit pas seulement sanctionner, mais aussi réparer et apaiser. Il souhaite que la notion de réparation, fondement même de la justice, retrouve toute sa place dans les décisions judiciaires. C’est dans ce contexte qu’il encourage la participation active des citoyens pour résoudre les conflits, notamment ceux de nature interpersonnelle.
À une époque où la médiation est encore méconnue en Europe, Robert Badinter en fait une mesure phare dans le cadre pénal, particulièrement pour les cas de violences interpersonnelles. Il confie à Jacqueline Morineau la mission de mettre en place cette innovation judiciaire.
1987 : La création du CMFM, un héritage vivant Sous l’impulsion de Jacqueline Morineau, le CMFM voit le jour en 1987. Son objectif ? Mettre en œuvre la médiation pénale auprès du Parquet de Paris, en offrant une alternative aux procédures judiciaires traditionnelles. Le CMFM développe un processus original de médiation, centré sur la réparation et la restauration du lien social.
Au fil des années, cette approche pionnière s’étend bien au-delà du cadre pénal. Dès les années 1990, le CMFM ouvre ses horizons à d’autres domaines : scolaire, familial et social, tant en France qu’à l’international. Aujourd’hui, notre association perpétue cette vision humaniste, en formant des médiateurs et en accompagnant des milliers de personnes vers une résolution pacifiée de leurs conflits.
Un héritage toujours actuel L’entrée de Robert Badinter au Panthéon rappelle à tous que la justice peut être un outil de paix et de réconciliation. Le CMFM est fier de porter cet héritage, en continuant à promouvoir une justice plus humaine, plus proche des citoyens, et plus attentive à la réparation des liens sociaux.
« La justice doit être un lieu où l’on répare, où l’on apaise, où l’on restaure la dignité de chacun. » — Robert Badinter