• 1er novembre : La médiation humaniste, une réponse aux conflits centrée sur l’humain

    Le 1er novembre, c’est la Journée mondiale de la médiation, une journée dédiée à la promotion d’une résolution pacifique des conflits. Au sein de notre centre de formation et de médiation humaniste, nous célébrons cette date en réaffirmant notre conviction : Privilégier le dialogue et l’expression des émotions.

    La médiation humaniste ne se contente pas de régler un différend. Elle restaure la relation, répare les liens et redonne du pouvoir à celles et ceux qui en ont besoin. Découvrez comment cette approche unique peut transformer vos relations, personnelles ou professionnelles.

    « La médiation humaniste m’a permis de comprendre l’autre, mais aussi de mieux me comprendre moi-même. » — Témoignage d’un médiant.

    Pourquoi choisir la médiation ?

    En choisissant la médiation, vous optez pour :
    Un gain de temps et d’argent par rapport à une procédure judiciaire.
    Une préservation des relations, essentielle dans les contextes familiaux ou professionnels.
    Un apaisement durable, grâce à des solutions qui tiennent compte de tous les enjeux.

  • Quand le tri social menace la médiation pénale

    Certaines propositions budgétaires récentes, marquées par une logique de distinction entre citoyens “légitimes” et “indésirables”, risquent d’affaiblir durablement la médiation pénale. En ciblant les subventions aux associations d’aide aux plus vulnérables, c’est tout l’écosystème de la justice restaurative qui se trouve menacé. Or, ces acteurs de terrain sont essentiels pour offrir des alternatives aux poursuites judiciaires, réduire la récidive et désengorger les tribunaux.

    Une justice qui privilégie l’exclusion à la réparation remet en cause l’égalité d’accès à la médiation. Les victimes issues de milieux précaires, souvent accompagnées par les structures associatives, pourraient se retrouver privées de ce recours. À l’inverse, les dispositifs traditionnels, épargnés par ces coupes budgétaires, renforceraient une vision sélective et conservatrice de la justice.

    Faut-il rappeler que la médiation pénale, pour être efficace, doit rester un droit pour tous — et non un privilège ?

  • A l’occasion de la 7ème semaine de la médiation du 10 au 18 octobre 2025, les médiateurs du Cmfm vous propose une série de webinaires.


    À l’occasion de la Semaine de la Médiation, le CMFM vous invite à participer à une série de webinaires et à une porte ouverte dans ses locaux, du 11 au 17 octobre 2025. Ces événements sont conçus pour explorer les différentes facettes de la médiation humaniste, scolaire, professionnelle et dédiée aux seniors et aidants.

    Programme détaillé :

    Lundi 13 octobre 18h30 : Webinaire La médiation humaniste pour les seniors et les aidants (en ligne, 1 heure)

    Mercredi 15 octobre 18h45 : Webinaire La médiation en milieu professionnel (en ligne, 1 heure)

    Jeudi 16 octobre 17h30 : Webinaire La médiation scolaire en collèges et lycées (en ligne, 1 heure)

    Jeudi 16 octobre 19h00 : Webinaire La formation à la médiation humaniste (en ligne, 1 heure)

    Vendredi 17 octobre 12h15 : Webinaire La formation à la médiation humaniste (en ligne, 1 heure)

  • Un grand merci pour cette 18ème Fête de la Médiation à l’IFOMENE !

    Ce samedi 11 octobre 2025, l’IFOMENE a accueilli la 18ème Fête de la Médiation, et quelle belle édition ce fut ! Entre échanges enrichissants, rencontres inspirantes et une ambiance chaleureuse, cette journée a une fois de plus démontré toute la richesse de la médiation humaniste.

    Nous tenons d’abord à remercier tous les membres du CMFM qui ont animé notre stand avec passion. Votre présence, votre écoute et votre engagement ont permis de créer des moments authentiques avec les visiteurs. Grâce à vous, nous avons pu partager nos valeurs, répondre aux questions et sensibiliser un public toujours plus large à l’importance de la médiation dans notre société.

    L’énergie de cette journée était palpable : les visiteurs, qu’ils découvrent la médiation ou qu’ils la pratiquent déjà, ont montré un intérêt sincère pour notre approche. Les discussions, les sourires et la convivialité ont fait de cet événement un vrai succès. Un grand merci aussi aux organisateurs de l’IFOMENE pour leur accueil, ainsi qu’à tous les partenaires et associations présentes pour ces échanges fructueux.

    Née de l’engagement visionnaire de Jacqueline Morineau, la médiation humaniste trouve ses racines au CMFM, où elle a été pensée comme une approche unique, alliant écoute, respect et transformation des conflits. Aujourd’hui encore, le CMFM reste la référence incontournable en la matière : nous sommes le seul organisme à conjuguer une pratique exigeante de la médiation humaniste sur le terrain avec une offre de formation complète, transmettant ainsi cette philosophie et ces savoir-faire essentiels.

    Nous repartons motivés pour poursuivre nos actions et vous donner rendez-vous très bientôt pour de nouveaux projets !
    À l’année prochaine pour la 19ème édition !

    Montage vidéo : Emmanuelle Ledoux

  • Un visionnaire pour une justice plus humaine

    Robert Badinter, le 31 janvier 2013 à Poitiers. Wikipedia

    Aujourd’hui, alors que Robert Badinter entre au Panthéon, le Cmfm (Centre de Médiation et de Formation à la Médiation) tient à rendre hommage à cet homme d’exception, dont la vision a profondément marqué l’histoire de la justice française et inspiré la création de notre association.

    1984 : La naissance d’une révolution judiciaire En 1984, Robert Badinter, alors Garde des Sceaux, porte une ambition claire : « humaniser la justice ». Pour lui, la justice ne doit pas seulement sanctionner, mais aussi réparer et apaiser. Il souhaite que la notion de réparation, fondement même de la justice, retrouve toute sa place dans les décisions judiciaires. C’est dans ce contexte qu’il encourage la participation active des citoyens pour résoudre les conflits, notamment ceux de nature interpersonnelle.

    À une époque où la médiation est encore méconnue en Europe, Robert Badinter en fait une mesure phare dans le cadre pénal, particulièrement pour les cas de violences interpersonnelles. Il confie à Jacqueline Morineau la mission de mettre en place cette innovation judiciaire.

    1987 : La création du CMFM, un héritage vivant Sous l’impulsion de Jacqueline Morineau, le CMFM voit le jour en 1987. Son objectif ? Mettre en œuvre la médiation pénale auprès du Parquet de Paris, en offrant une alternative aux procédures judiciaires traditionnelles. Le CMFM développe un processus original de médiation, centré sur la réparation et la restauration du lien social.

    Au fil des années, cette approche pionnière s’étend bien au-delà du cadre pénal. Dès les années 1990, le CMFM ouvre ses horizons à d’autres domaines : scolaire, familial et social, tant en France qu’à l’international. Aujourd’hui, notre association perpétue cette vision humaniste, en formant des médiateurs et en accompagnant des milliers de personnes vers une résolution pacifiée de leurs conflits.

    Un héritage toujours actuel L’entrée de Robert Badinter au Panthéon rappelle à tous que la justice peut être un outil de paix et de réconciliation. Le CMFM est fier de porter cet héritage, en continuant à promouvoir une justice plus humaine, plus proche des citoyens, et plus attentive à la réparation des liens sociaux.

    « La justice doit être un lieu où l’on répare, où l’on apaise, où l’on restaure la dignité de chacun. » — Robert Badinter

  • La réforme de la médiation par le décret du 18 juillet 2025 marque un tournant historique en France.

    Désormais, tout juge peut imposer une rencontre avec un médiateur ou conciliateur, sous peine de sanctions (jusqu’à 10 000 € de refus). La médiation devient une étape quasi-systématique avant tout procès civil, généralisant une pratique jusqu’ici limitée à certains contentieux (famille, travail).

    Le décret recodifie le Livre V du Code de procédure civile, unifiant médiation, conciliation et procédure participative. Les accords trouvés gagnent en force juridique : ils peuvent être homologués par un juge ou recevoir une formule exécutoire, garantissant leur application.

    Les innovations incluent l’audience de règlement amiable et la suspension temporaire des procès pour privilégier le dialogue. La confidentialité reste la règle, sauf exceptions (ordre public, protection des personnes).

    Cette réforme, appliquée depuis le 1er septembre 2025, vise à désengorger les tribunaux et à ancrer une « culture de l’amiable » dans la justice française.

    La confidentialité des échanges en médiation est maintenue, sauf exceptions (ordre public, protection de l’enfant, etc.).

  • Engagement dans les lycées et collèges parisiens : notre mission continue !

    Le CMFM est honoré de collaborer avec le Rectorat de Paris et le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse pour soutenir les élèves et les établissements scolaires.

    Médiation et Responsabilisation
    Agréé par le Rectorat de Paris, nous jouons un rôle actif dans la mise en place de mesures de responsabilisation. Notre objectif est de rétablir le dialogue, prévenir les conflits et renforcer la cohésion sociale au sein des écoles.
    Lutte contre le Harcèlement Scolaire
    Dans le cadre du programme pHARE, nous nous engageons activement à sensibiliser, prévenir et agir contre le harcèlement scolaire. Ce programme, crucial pour la sécurité et le bien-être des élèves, est au centre de notre mission quotidienne.

    Nous croyons fermement que ces initiatives sont des leviers puissants pour créer un environnement scolaire plus serein et inclusif. Ensemble, bâtissons une école où chaque élève peut s’épanouir.

  • Un train peut en cacher un autre… en médiation aussi !

    Les situations présentées par les personnes en médiation sont souvent comparables à ce célèbre panneau de signalisation aux passages à niveau : “Un train peut en cacher un autre”.
    Les faits sont comme le premier train, celui qui capte immédiatement notre attention. Ils sont tangibles, précis et facilement identifiables. Cependant, derrière ces faits apparents, un autre train peut se cacher : celui des émotions refoulées, des malentendus sous-jacents et des non-dits accumulés au fil du temps.
    Se concentrer uniquement sur le premier train, c’est risquer de passer à côté des véritables enjeux du conflit. En effet, ce qui génère souvent la tension n’est pas seulement ce qui est exprimé, mais aussi tout ce qui reste implicite, prêt à émerger à tout moment.
    En médiation, il est crucial de regarder au-delà des faits pour comprendre ce qui se joue réellement dans la relation. C’est en prenant en compte cette deuxième réalité que l’on peut véritablement désamorcer les conflits en profondeur.
    Et vous, avez-vous déjà expérimenté un “autre train” surgissant derrière un conflit apparent ?


  • Le pouvoir des mots en médiation : “Médiant” vs “Médié”


    Jacqueline Morineau a toujours mis en avant l’importance du terme « médiant » pour qualifier les individus engagés dans un processus de médiation.
    Jacqueline Morineau, n’a pas choisi ce terme au hasard : il symbolisait une attitude d’engagement, de participation active et de responsabilité dans la résolution des conflits. Le médiant est celui qui agit, qui s’implique pleinement dans la recherche de solutions, en collaboration avec les autres parties et le médiateur. Il n’est pas un simple observateur ou un bénéficiaire passif du processus, mais un acteur central qui contribue activement à définir l’issue de la médiation.
    À l’inverse, le terme « médié » suggère une forme de passivité, où les parties semblent être dirigées par le médiateur, comme si elles subissaient le processus au lieu d’y participer activement.Réfléchir à ces termes, c’est questionner le rôle de chaque participant dans la médiation.

     L’esprit de la médiation. J. Morineau. Erès 1998

  • Éloge de la lenteur

    Dans l’approche de la Médiation Humaniste, il est essentiel de ne pas se laisser entraîner par des attentes précipitées ou des solutions rapides. Au lieu de chercher à résoudre immédiatement le conflit, l’objectif est de permettre à chaque partie de retrouver sa dignité et de se sentir reconnue dans sa douleur. Trop souvent, nous avons tendance à vouloir des résultats immédiats et idéalisés. Cependant, la Médiation Humaniste ne consiste pas à accélérer les choses ou à trouver une solution rapide. Au contraire, elle vise à créer un espace de dialogue où chaque voix peut s’exprimer, où chaque souffrance peut être partagée, sans chercher à l’effacer ou à la résoudre trop rapidement.

    Cette méthode se construit dans la patience, l’écoute attentive et la reconnaissance des émotions de chacun. Elle nous rappelle que l’important n’est pas de trouver une solution immédiate, mais d’accepter le processus de transformation individuelle, permettant souvent aux personnes de trouver elles-mêmes une issue.