Les faits exposés par les personnes qui viennent en médiation sont souvent “l’arbre qui cache la forêt”. En effet, les faits, souvent précis et tangibles, représentent l’arbre : ils captent toute l’attention, focalisant le débat sur des détails visibles, mais souvent secondaires. Cependant, derrière ces faits se dissimule une forêt bien plus dense, symbolisant un malaise profond dans la relation, nourri par des émotions refoulées, des incompréhensions ou des non-dits accumulés. Ce malaise est le véritable enjeu, la racine des tensions. Ignorer cette forêt, c’est risquer de passer à côté de la véritable cause du conflit, qui continue de croître en silence, malgré les efforts pour résoudre les désaccords apparents. Pour apaiser le conflit, il faut donc dépasser l’arbre des faits et explorer la forêt des ressentiments.

L’expression “l’arbre qui cache la forêt” est une métaphore utilisée pour désigner une situation où un détail attire toute l’attention au détriment de la perception globale. Elle met en lumière la tendance humaine à se focaliser sur un élément isolé, parfois au point d’ignorer une réalité plus vaste ou plus significative. Cette métaphore incite à dépasser les apparences et à élargir son champ de vision pour éviter les jugements hâtifs ou erronés.

En médiation, il est crucial de ne pas se laisser distraire par les détails immédiats et de prendre en compte l’ensemble du contexte relationnel. Cela permet de mieux comprendre les dynamiques sous-jacentes et de traiter les problèmes de manière plus holistique.

A l’occasion de la fête de l’Ifomène, Gilbert Schuller, ancien Président du CMFM (Centre de Médiation et de Formation à la Médiation), a pris cette photo de Catherine Picq-Ricard et Nicole Hoquetis qui ont tenu le stand pendant l’heure du déjeuner.

L’Ifomène, fondé par Stephen Bensimon en 1998, est un institut de formation à la médiation et à la négociation, créé en partenariat avec le Barreau de Paris et l’Institut Catholique de Paris (ICP). L’Ifomène organise régulièrement des événements autour de la médiation, y compris des discussions sur la médiation humaniste. Le CMFM, fondé par Jacqueline Morineau en 1987, est le centre de référence pour la médiation humaniste en France et trouve donc tout naturellement sa place à la fête de l’Ifomène

Le 17 octobre 2023, la cour d’appel de Paris a lancé un cycle de cinq conférences consacrées aux modes alternatifs de règlement des différends (MARD), qui s’est conclu le 12 décembre 2024 par une session finale intitulée : « Retour vers le futur ».

➡ La première table ronde a abordé la mobilisation des juridictions du ressort de la cour d’appel de Paris autour de l’audience de règlement amiable (ARA), le développement de la médiation, y compris en appel, ainsi que la politique de conciliation.

➡ La deuxième table ronde a permis de dresser un bilan d’étape de la politique nationale de l’amiable, en s’appuyant sur les travaux du Conseil National des MARD (CNM), des ambassadeurs et de l’École nationale de la magistrature. Les discussions se sont ensuite élargies à la présentation des médiateurs de la consommation et aux réformes à venir.

Ce cycle a réaffirmé l’engagement de la cour dans le développement des MARD, notamment dans les domaines social, familial et civil. Il a également mis en avant la promotion des outils et enjeux de l’amiable, visant à sensibiliser les professionnels à ces nouveaux dispositifs et à leur offrir un espace de débat.